Les crues ponctuent l’histoire du bassin versant Loire amont : sur les 30 dernières années, les crues de 1980 (8 morts), de 1996, de 2003 et de 2008, particulièrement dévastatrices, ont marqué les esprits. Ces événements passés mettent en évidence des crues rapides et violentes favorisées par une pluviométrie intense (influence cévenole et/ou océanique) et des caractéristiques physiques aggravantes (forts dénivelés, vallées étroites, sols imperméables). Les crues, formées essentiellement par la Loire sur son haut bassin et par les affluents de rive droite, conduisent à un risque inondation pour 62 % des communes du SAGE, majoritairement sur le territoire altiligérien.
La vulnérabilité des biens et des personnes est particulièrement avérée sur la vallée de la Loire (de Coubon à Bas-en-Basset) ainsi que sur l’aval de la Borne et du Dolaizon (agglomération du Puy en Velay). Plus localement, des enjeux sont également situés sur les secteurs de Laussonne, du Monastier, de Rosières et de Beaulieu ou encore de Goudet. Dans l’axe urbanisé, de nombreux phénomènes viennent aggraver les conditions hydrauliques naturelles (accroissement des surfaces imperméabilisées, diminution des champs d’expansion des crues, etc) et contribuent ainsi au classement de la moitié de ces zones en aléa fort. En cas de crue centennale, près de 950 habitations, 310 entreprises et 75 établissements recevant du public sont concernés. Les enjeux exposés au risque ont justifié la reconnaissance du bassin du Puy-en-Velay comme un Territoire à Risque Important au titre de la Directive Inondation. Voir la carte ci-après du Territoire à Risque Important du Puy en Velay qui correspond à 11 communes : Aiguilhe, Brives Charensac, Chadrac, Chaspinhac, Coubon, Espaly-St-Marcel, Le Monteil, le Puy en Velay, Polignac, Saint-Germain-Laprade, Vals près le Puy.
La fréquence et la violence des inondations ont favorisé la mise en place de mesures sur le territoire, depuis 2003, pour accompagner la population et les élus dans la gestion du risque inondation. Les actions ont notamment été menées dans le cadre du Programme d’Actions et de Prévention des Inondations Loire Amont (PAPILA) : communication, protection des biens et des personnes, mise en place de Plan de Prévention des Risques Inondation (7 PPRI ont été adoptés afin de contrôler l’urbanisation dans les zones à risque), etc.
L’augmentation des pressions urbaines dans l’axe urbanisé risque de conduire à l’augmentation de l’imperméabilisation des sols et éventuellement à la disparition de zones d’expansion des crues. Ces aménagements aggraveraient les conditions hydrauliques et contribueraient à l’augmentation du risque inondation. Toutefois, les documents d’urbanisme, s’ils sont respectés, devraient limiter l’exposition des enjeux au risque inondation.