Une hydrologie contrastée et des risques de tension sur certains affluents

Avec des débits journaliers variant de 3,5 à 1390 m3/s, la Loire est un fleuve au régime hydrologique pluvial océanique très fluctuant marqué par des événements de basses comme de hautes eaux, provoqués par des événements cévenols. La contribution des affluents de rive droite est importante, particulièrement en période de crues.
L’Alimentation en Eau Potable est, de loin, le premier usage préleveur en période d’étiage avec 12,5 millions de m3 prélevés : elle s’appuie à 90 % sur des captages de sources de têtes de bassin (Borne, Beaume, Ance du Nord) et 8 % sur des prélèvements en cours d’eau (Ance du Nord, Andrable). Les prélèvements industriels et d’irrigation sont nettement plus réduits (au maximum 500 000 m3 cumulés). Les prélèvements induits par l’élevage sont quant à eux significatifs et représentent la consommation la plus importante en période d’étiage, et l’AEP est le deuxième usage consommateur. Cette pression d’abreuvement, se caractérisant par des prélèvements diffus sur le bassin, est limitée en période d’étiage.

Bien que le bassin Loire amont soit identifié « à l’équilibre » par le SDAGE, certains cours d’eau présentent  des risques d’impacts des prélèvements car la pression de prélèvement à l’étiage est importante par rapport à la ressource disponible (aggravant ou rendant la situation d’étiage et/ou d’assec plus précoce) : les bassins les plus touchés sont l’Arzon, la Beaume, la Borne (particulièrement au niveau du Dolaizon, du Ceyssac et du Vourzac), la Gagne, le Ran et la Suissesse – voir carte ci-contre des bassins versants à risque. A noter que l’alimentation des plans d’eau par le réseau hydrographique contribue à augmenter la pression de prélèvement et peut localement accentuer les déséquilibres hydrologiques sur ces secteurs déjà fragilisés.

Une des premières étapes de la mise en œuvre du SAGE sera de déterminer les bassins impactés, à savoir les bassins versants à risque dont la qualité des milieux aquatiques est impactée par cette tension hydrologique.

Dans les dix prochaines années, les prélèvements ne devraient que légèrement augmenter : la tendance d’augmentation de la population est légèrement amoindrie par la tendance à la reconversion des troupeaux laitiers en bovins viande. S’ajoute à cette problématique, le phénomène de réchauffement climatique. Bien qu’ayant un effet marginal à l’horizon 2015-2020 sur l’hydrologie de la Loire et de ses affluents, la prise en compte de ce nouveau contexte climatique est essentielle pour une gestion globale de la ressource en eau.