Une activité hydroélectrique développée

 

L’hydroélectricité constitue une activité à part entière du territoire. La plus grande usine est celle de Montpezat qui produit  295 Gwh/an,  l’équivalent, à elle seule, de 8 fois la consommation en électricité de l’agglomération du Puy-en- Velay. Elle est située hors périmètre du SAGE, seuls les ouvrages de retenues sont sur le bassin. On dénombre 20 autres installations, dont celle de Passouira sur l’Ance du Nord et des Pradeaux sur le ruisseau de l’Enfer (affluent de l’Ance du Nord), produisant annuellement 93 Gwh. Cette activité pourrait connaître une petite augmentation de sa production puisque des sites et des tronçons de rivières ont été identifiés comme « potentiel hydroélectrique »: 9 348 KW sont mobilisables sur la Loire, la Borne, l’Andrable et l’Ance du Nord.

Les ouvrages des installations hydroélectriques représentent généralement une entrave à la continuité écologique et sédimentaire. L’aménagement de Passouira, par son fonctionnant par éclusées, a un impact supplémentaire sur les milieux à l’aval, mais pour l’heure aucune étude n’est venue qualifier et quantifier ces impacts.

L’aménagement de Montpezat qui assure une production électrique stratégique pour EDF et qui est alimenté par trois prises d’eau sur la Loire (Retenues de la Palisse sur la Loire , sur le Gage et sur la Veyradère) ainsi que par le lac d’Issarlès, restitue les volumes prélevés (220 millions m3/an en moyenne) sur le bassin de l’Ardèche. Outre la production hydroélectrique, l’aménagement de Montpezat permet, grâce à un volume de 12,14 millions de m3 stockés, la garantie des débits de la Loire (soutien des débits en année sèche) et le soutien des débits de l’Ardèche entre le 15 juin et le 15 septembre. Le dispositif de soutien d’étiage de l’Ardèche contribue à maintenir la qualité des milieux aquatiques sur la rivière Ardèche et de sécuriser les usages à l’étiage (alimentation en eau potable d’une partie des communes ardéchoises et gardoises, activités touristiques liées à l’eau, irrigation).

Les impacts de Montpezat, nombreux sur l’hydrologie (diminution des crues morphogènes, sécurisation des débits d’étiage de mi-juillet à mi-septembre en année quinquennale sèche mais contribution à la prolongation des étiages au-delà du 15 septembre) semblent limités sur les milieux aux secteurs immédiatement en aval du barrage de la Palisse sur la Loire. En effet, la qualité des milieux oscille entre le niveau bon et le très bon, que ce soit pour la physico-chimie, les invertébrés ou les peuplements piscicoles, avec néanmoins quelques nuances à apporter à l’aval immédiat du barrage de la Palisse. L’impact des aménagements sur la circulation des sédiments semble limité aux secteurs à l’aval immédiat des barrages.

Des réflexions quant à la modulation du débit réservé, concourant à une atténuation des impacts sur les milieux, sont actuellement en cours dans le cadre de la procédure réglementaire de relèvement des débits réservés au 1er janvier 2014. D’autres pistes d’optimisation du fonctionnement de l’aménagement ont été proposées et seront étudiées pendant la phase de mise en œuvre du SAGE.